* le hêtre est si courant qu'il se trouve aisément l'un ou l'autre rondin déjà échauffé abandonné par les bûcherons lors d'une coupe. Il suffit donc d'un peu de chance lors d'une promenade sylvestre... et d'une demande d'autorisation de prélèvement purement formelle, tant ce bois n'a d'intérêt que pour le tourneur.
* on peut provoquer artificiellement l'attaque fongique responsable des futures madrures si caractéristiques. Le modus operandi est relativement simple quoiqu'un peu plus aléatoire.
Ensacher quelques bûches fraîches de hêtre dans un sac poubelle résistant NOIR. Le stocker à l'extérieur, dans un endroit ensoleillé. De temps à autre, ouvrir le sac pour vérifier l'avancement du processus et réempiler les bûches dans le sac. Il est impossible de dire combien de temps sera nécessaire à l'achèvement de l'opération ; trop de facteurs variables (chaleur, degré d'humidité, structure du bois etc.) jouant un rôle prépondérant. Disons, quelques mois, un an, ou pour plagier F. Reynaud : "un certain temps".
* Avec le bouleau, le processus est beaucoup plus rapide et plus rustique. Un rondin abattu, simplement laissé sur place s'échauffe en quelques semaines. Mais les contrastes sont différents de ceux du hêtre.
* Enfin, attention de ne pas attendre trop longtemps. A un certain stade, le bois, déjà fragilisé par l'attaque va se "poudrer" en certains endroits et devenir inutilisable. Sur de petites sections fragiles, on peut y remédier en "imbibant " la zone délicate de Colle cyano liquide - à même le tour- qui durcira l'ensemble le rendant apte au façonnage.
Bonne expérimentation,
Pierre