Bonjour,
Hé! Oui! les scies de petit prix n'ont que cet avantage, elle ne sont pas cher...
Bien entendu, elles bénéficient d'un aspect extérieur plus que correct. La puissance du moteur est équivalente aux scies dites de haute gamme. Elle ont fréquemment le variateur qui manque ailleurs aux premiers prix. Les vendeurs, bon commerçant y rajoutent le clinquant des accessoires inutiles qui attirent les chalans comme le miel les abeilles. On rajoute aussi, certaines fois, des prises de force avec rallonge souple. On affirme, en argument commercial, que ce sont des "copies conformes" en moins onéreux de telle ou telle marque connue. Il arrive même, affirmation ultime mais fallacieuse, que l'on vante la facilité du changement de lame. Mais en évitant soigneusement de montrer comment l'on fait. Vous avez donc pour peu d'euros, l'erzats, la "même pareille comme celle là"!
De là a être pratique à utiliser, c'est autre chose, car passé l'argument commercial qui n'engage que ceux qui y croient, il reste à s'en servir. Pour scier, ça scie et vous pouvez utiliser les meilleures lames pour cela. Seulement chantourner n'est pas que cela et vos projet se développant les découpes intérieures vont vite vous le faire comprendre car celles-ci nécessite des manipulations de détachage/rattachage de la lame répétées. C'est là que le bât blesse avec ces machines. J'avais jusqu'à dernièrement un "machin à chantourner" de ce genre, quelque soit le "matériel de marque" que j'y ai ajouté (comme les pinces H.g..r...)quand le système de maintien des noix n'est pas adapté, il le reste. Notez que si les vraiment efficaces sont brevetés, ce n'est pas par hasard. Comment voulez vous pincer une lame à une hauteur raisonnable et dans l'axe en tournant une clés Allen sur une noix qui n'est immobilisée que lorsque la lame est tendue? Vous remarquerez que je parle de hauteur raisonnable, car dans ces condition pas question de bonne hauteur, encore moins d'hauteur identique. Quelle que soit votre habileté, vous devrez donc au moins reprendre le réglage de la tension de la lame à chaque fois. A cause de la gravité, je me suis rendu compte rapidement qu'il était impossible d'effectuer ce dernier serrage sur la noix du haut. Cette opération nécessite une main pour la noix, l'autre pour la clé de serrage et une autre pour la lame. Comme vous n'avez pas trois mains, vous détournez quelques doigts, les moins agiles pour maintenir cette fichue lame. Malheureusement dès que vous lâchez la lame, la noix inférieure quitte son logement et il ne reste plus qu'à effectuer des travaux de recherche archéologique pour la retrouver (il faudrait des années d'études pour expliquer pourquoi en tombant si simplement ces choses se coincent si durement pile dans le seul coin inaccessible à vos yeux et vos doigs). Après quelques essais infrutueux, il ne reste plus que l'option serrage de la noix inférieure. Bien entendu, elle n'est accessible que d'un seul côté. Le constructeur prévoyant ayant eu l'excellente idée d'implanter un carter soudé à la structure de l'autre et c'est donc en aveugle que vous voilà lancé dans ce squetche des plus amusant pour votre entourage: "Papa va changer une lame sur sa scie à chantourner". Cette opération est si ardue que j'ai envisagé un instant de me faire greffer des yeux au bout des doigts. Rassurez vous, l'on fini toujours par y arriver encore que je ne parle pas de la déception à chaque fois où cette noix invisible sera serrée de travers sur la lame. Tous ces efforts pour scier moins de 30 secondes et recommencer...
C'est donc resté "un machin à chantourner" qui aurait nécessité d'avoir trois mains bioniques avec davantage d'articulations et des doigts en surnombre pourvu d'yeux aux extrémités. Malheureusement, dame nature n'a pas prévu de nous en pourvoir pour l'instant. Dans ces conditions, chaque changement de lame s'apparente à un (petit) séjour à Guantanamo. Lorsqu'enfin vous reprenez le chantournage (intérieur ou pas) vous êtes au bord de la crise de nerf ce qui ne favorise pas la précision de votre geste. C'était devenu une telle hantise que la scie a fini dans un coin reculé de l'atelier, exclusivement équipée de lames à ergots et les projets de dentelle et d'intarsia ont été enterré avec...
Après avoir beaucoup hésité, recherché des solutions dites économiques qui ne font qu'alourdir l'ardoise, j'ai pris la résolution qui s'imposait. Il y a quelques jours, au salon Comtois de cette année, j'ai acqui une scie à chantourner digne de ce nom (d'où son renom, qu'Arthur aurait apprécié).Le système d'attache de la lame est réellement conçu pour toute les manoeuvres qu'exigent le chantournage intérieur et c'est un véritable régal. Cela fait une semaine que je n'arrête pas, un seul regret, ne pas avoir franchi le pas avant...